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21/06/2013

Un amour plus fort que tout

D'abord un constat : le nombre d'unions (mariages et pactes civils de solidarité) ne cesse d'augmenter. Et puis une question : mais au fait, pourquoi s'unit-on ? La réponse semble évidente : parce qu'on s'aime. Oui, mais qu'est-ce que l'amour ? Et là, la réponse paraît moins simple. Difficile de mettre des mots sur un sentiment, une sensation. Ces mots, des auteurs les ont exprimés pourtant, mais qui s'en souvient encore ?

Car tout a été dit depuis belle lurette. Dans le monde gréco-romain ou judéo-chrétien, les sages n'ont pas manqué il y a des milliers d'années pour transmettre aux hommes le fruit de leurs réflexions. Et ce fruit avec le temps a gardé mystérieusement tout son jus, toute sa saveur. Si «C'est au fruit qu'on connaît l'arbre», c'est-à-dire si c'est à l'œuvre qu'on peut juger l'auteur, alors certains auteurs méritent le panthéon.

Et parmi ces grands hommes dont il nous faut conserver la mémoire, un juif, un citoyen romain de culture grecque, un chrétien a marqué de son empreinte notre civilisation. Il s'appelle Saul, de Tarse, et l'Eglise en a fait un saint. Sur l'amour, saint Paul a ainsi écrit un texte définitif qui a près de deux mille ans. L'historien Alain Decaux dans L'avorton de Dieu, Une vie de saint Paul*, le cite et le place au centre du message chrétien.

«J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale qui retentit. J'aurais beau être prophète, avoir la science de tous les mystères et de toute la connaissance (...), s'il me manque l'amour, je ne suis rien. J'aurais beau distribuer tous mes biens aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien.

«L'amour prend patience, l'amour rend service, il ne jalouse pas, il ne se vante pas, il ne se gonfle pas d'orgueil, il ne fait rien de laid, de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il n'entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de l'injustice, de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai. Il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il, endure tout. L'amour ne passera jamais.»

Cet extrait de la première Épître aux Corinthiens est lu régulièrement lors des mariages religieux. Mais qui l'écoute encore dans ce monde "à l'opposé", où l'amour et l'humanité semblent comme "éteints" ? Pourtant le secret de la vie à deux et ensemble y réside. Et il suffirait que l'homme "trouve son chemin de Damas" comme saint Paul, se convertisse à cet amour vrai, plus fort que tout, pour revivre et changer la face du monde.

* Éditions France Loisirs