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25/01/2019

Petit dictionnaire du "Totalitaire"

Propagande : action exercée sur l'opinion pour l'amener à avoir certaines idées politiques et sociales, à soutenir une politique, un gouvernement, un représentant.

Intoxication : action insidieuse sur les esprits, tendant à accréditer certaines opinions, à démoraliser, à dérouter. - Effet lent et insidieux sur l'esprit de certaines influences, qui émoussent le sens critique ou le sens moral.

Manipulation : emprise occulte exercée sur un groupe (ou un individu). - Manœuvre destinée à tromper. Fait d'amener insidieusement quelqu'un à tel ou tel comportement, de le diriger à sa guise.

Injure : injustice, traitement injuste. - Parole qui blesse d'une manière grave et consciente.

Anathème : à l'origine, excommunication majeure prononcée contre les hérétiques ou les ennemis de la foi catholique. Condamnation totale. - Condamnation publique ; blâme sévère, solennel.

Mensonge : assertion sciemment contraire à la vérité, faite dans l'intention de tromper.

Amalgame : méthode consistant à englober artificiellement, en exploitant un point commun, diverses formations ou attitudes politiques. - Assimilation abusive, à des fins polémiques en politique, notamment.

Procès d'intention : accusation fondée non pas sur ce que quelqu'un a fait ou dit, mais sur les intentions qu'on lui prête.

Chasse aux sorcières : poursuite systématique par un gouvernement ou un parti de ses opposants politiques ; persécution organisée.

Totalitarisme : système politique caractérisé par la soumission complète des existences individuelles à un ordre collectif que fait régner un pouvoir dictatorial.

Toute ressemblance avec des pratiques employées dans un régime "démocratique" de votre connaissance, serait purement fortuite.

Sources : Le Petit Larousse Compact 2000, Le Petit Robert 1985.

05/12/2014

Oppression et répression

Selon Nietzsche : «Le pire ennemi de la vérité ce n'est pas le mensonge mais les convictions». Ces "opinions assurées" qui sont le contraire du doute, du scepticisme, empêchent la recherche de la vérité qui devrait être la seule ambition de toute démarche intellectuelle. Mais bien souvent, on ne cherche qu'à avoir le dernier mot quand on ne refuse pas toute discussion, tout débat par une réaction de rejet de tout propos dérangeant.

Ecarter tout contradicteur, l'emporter, voilà la satisfaction des idéologues et des sectaires adeptes de la chasse aux sorcières, tout heureux de débusquer du politiquement incorrect. Ces nouveaux inquisiteurs drapés dans leur vertu poursuivent de leur vindicte les "mal-pensants" et allument des bûchers pour brûler ces hérétiques et leurs écrits interdits, leurs sujets tabous. Tout en s'affirmant curieux, ouverts et tolérants.

Ces maîtres censeurs manient le flicage, le rappel à l'ordre et le bannissement, persuadés d'extirper le mal. Nostalgiques peut-être des bonnes vieilles méthodes staliniennes et de la police de la pensée, ces donneurs de leçons n'accordent la liberté d'expression qu'à ceux du même avis, accusent sans donner jamais la parole à la défense, montent des cabales et prononcent des condamnations à mort sans appel.

Ils instaurent ainsi un caporalisme intellectuel qui exclut toute pensée déviante avec son penseur, en le traitant comme un paria (mise à l'écart, à l'isolement, à l'index, lynchage médiatique...). Ces exécuteurs des basses œuvres adorent couper les têtes, celles qui dépassent et qui les dépassent. Ils ont une guillotine dans la tête et beaucoup d'idées préconçues, "élaborées sans jugement critique ni expérience" et de détestations rancies.

Juges et parties, juges et assassins, ils ont toujours raison. Ils se posent même en victimes, blessées dans leurs convictions. Ce sont des chevaliers sans reproche, redresseurs de torts, voulant purger la société de ses indésirables. L'épuration éthique (au nom de la morale) a ceci de bien : elle donne bonne conscience. Et ce "progressisme moralisateur" irait de pair avec le "réalisme économique", tous deux oppressifs et répressifs.

Enfin, si l'on en croit un certain Karl Marx, cité par Valeurs Actuelles, qui écrivait il y a plus d'un siècle : «II n'y a pas lieu de s'étonner si cette gauche moderne, ou libérale-libertaire, qui contrôle désormais à elle seule l'industrie de la bonne conscience, constitue d'ores et déjà la forme idéologique la plus appropriée pour préparer, accompagner et célébrer les terribles développements à venir de l'économie se déployant pour elle-même».