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05/03/2012

Consciences immolées à l'"Evolution"

Une femme pasteur de 66 ans à la retraite vient donc de donner naissance à des jumeaux. Souvenons-nous.

Une femme de 62 ans avait ainsi enfanté en 2001. C'était peut-être la première. Telle Sarah, la femme d'Abraham qui, raconte la Genèse, accoucha d'Isaac à l'âge de quatre-vingt-dix ans, le miracle s'était reproduit, si l'on peut dire, grâce à une médecine sans limites qui se prend pour le Créateur. Le gynécologue, témoin de ce prodige dans le domaine de la procréation gériatrique, n'avait-il pas dit : «C'est comme si j'avais accouché la Vierge Marie».

Et de fait on ne sut rien du père, ni du sexe du "petit Jésus", et tout ça aurait relevé de l'opération du Saint-Esprit si nous n'avions pas eu la preuve de la prouesse technique. Car prouesse il y a, puisqu'à longueur de médias, on nous rebat les oreilles avec ces "premières" qui se suivent, se ressemblent et finissent par nous donner le tournis. Vertiges de l’"amour" assisté par éprouvette interposée.

Seulement voilà, les premiers(ières) seront les derniers(ières), si l'on en croit l'enseignement biblique. A l'heure du jugement dernier, nous dit-on, les arbres seront jugés à leurs fruits. Et nous arbrisseaux fructifères qu'aurons-nous à présenter pour notre défense ? Nos fruits seront-ils ceux de l'amour ou ceux d'une Technique froide et aveugle qui ne mesure pas les conséquences de ses actes ?

La place de l'humain dans nos sociétés matérialistes est plus que jamais incertaine. Ici on allonge le délai légal de l'interruption volontaire de grossesse. Là, on s'interroge sur l'opportunité de stériliser les handicapés mentaux. Ici, on tend à "encadrer" (organiser ?) une euthanasie pratiquée couramment. Là, on rationne les soins en fonction de critères inavoués (inavouables ?). Etc.

Suffit-il que de nouvelles tentations et possibilités de les assouvir apparaissent pour qu'il faille s'y résigner ? Suffit-il de l'existence d'un intérêt pratique pour que le passage à l'acte suive inévitablement ? Suffit-il que nous soyons en accord avec nous-mêmes pour que nos choix soient légitimes ? En bref : la fin justifie-t-elle les moyens ? Et l'enfer n'est-il pas pavé de bonnes intentions ?

Sur l'autel de la soumission à l’"Évolution", le jeune Isaac, figure de l'humain innocent et sans défense, sera-t-il sacrifié ? Ou notre bras sera retenu par une sorte de divine providence qui nous fera revenir à la raison ? Un sursaut de conscience qui nous évitera de manger à nouveau le fruit défendu de l'arbre de la connaissance du bien et du mal et d'être chassés un peu plus encore du paradis terrestre.